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© Cédric Daya - 126 Média

Héloïse, Benjamin et Nils

Ces trois Montmorencéens nous ouvrent les portes d’une chaleureuse maison, entièrement rénovée par leurs soins après un séjour de 3 ans en immersion à Londres

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Héloïse a été élevée dans une famille dans laquelle la récup avait du sens : « mon grand-père a quand même été jusqu’à récupérer une carlingue d’avion dans le jardin ! » nous raconte-t-elle avec amusement. Quant à Benjamin, il n’a jamais été un grand consommateur de manière générale. 
 

Avec l’arrivée de leur fils Nils, la vie prend un nouvel élan. C’est d’ailleurs leur petit garçon qui les incite à aller au Forum du Zéro Déchet en 2018, et l’aventure commence. On les retrouve un an après, lorsqu’Héloïse crée son entreprise Les Id’Héloise, et utilise des meubles abandonnés aux encombrants ou chinés en brocante, afin de leur redonner une nouvelle vie.  Et c’est là tout son plaisir : ne rien jeter, réutiliser et recycler.  

Benjamin se prend au jeu et rénove des tricycles pour enfants initialement pour Nils, et finalement la passion a fait le reste. Réemployer, c’est vraiment leur leitmotiv, une conviction profonde qui les anime au quotidien, mais pas que. 

En cuisine aussi, on retrouve Héloïse qui cuisine pour les repas, mais également le repas de Nils qui se régale chaque midi, mais aussi au goûter. Quand on la complimente, Héloïse nous explique : « C’est vraiment tout simple, je ne fais pas grand-chose ! Et puis, j’ai un robot de cuisine qui travaille pour nous ! Une compote maison, un muffin et le tour est joué ! ». 


Des habitudes tellement ancrées que le délicieux goûter apparaît comme la normalité du quotidien. Un quotidien qui se complique par le mode d’achat ; ils nous expliquent « Le vrai combat, c’est quand on fait les courses. Ce n’est pas toujours simple de trouver du vrac, ou des produits bio sans emballage. Alors, on s’adapte, on fait au mieux ! »
 

« On a du mal avec ce terme zéro déchet, on ne l’est d’ailleurs pas à 100%, même si on aspire à l’être. Si on avait un conseil à donner, ce serait de ne pas se mettre la pression, d’y aller par étape. C’est bien moins culpabilisant. »


Pour exemple, Benjamin nous explique que prendre les transports en commun pour aller travailler nécessiterait 1h30 par trajet, une concession qu’il n’est pas prêt à faire à ce jour. Héloïse, pétillante, rit en nous expliquant « Mon maquillage, mes lotions… pas question de les changer pour l’instant ! » 

Il n’y a pas une seule façon de faire, mais plutôt une multitude de petits gestes qui conviennent à chacun. En conservant certaines habitudes qui leur tiennent à cœur, la famille a considérablement réduit ses déchets. Le compostage aidant pour beaucoup dans la réduction des ordures ménagères, et leur mode de consommation faisant la différence pour la production d’emballages. 

« Je dirais qu’en moyenne on sort les poubelles une fois toutes les 3-4 semaines maximum. » estime Héloïse. 

Un chiffre qui donne beaucoup d’espoir et qui nous conforte dans l’idée que réduire ses déchets sans se métamorphoser semble à la portée de tous !