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Vrac # DFZD Credits photos Cédric Daya

Les courses en vrac : rêve ou réalité ?

La vente en vrac se démocratise : en témoignent les points de vente qui fleurissent sur le territoire. Pour rappel, la vente en vrac c’est : « la vente de produits présentés sans emballage, en quantité choisie par le consommateur, dans des contenants réemployables ou réutilisables ».

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Une façon de réduire considérablement sa quantité de déchets, en ne générant pas d’emballages lors de l’acte d’achat et en achetant la quantité désirée, et non subie par des packagings parfois trop généreux. Car le gaspillage alimentaire est un fait : chaque Français en génère en moyenne 29kg par an… dont 7kg de denrées toujours emballées !  

Alors, êtes-vous prêts à vous lancer ? 

Acheter ses denrées en vrac n’est pas toujours une mince affaire, jusqu’à ce que la démarche soit bien rodée. Il faudra tout d’abord bien s’équiper et pour cela ne pas forcément acheter des bocaux, mais déjà débuter avec ceux qu’on peut facilement récupérer : bocaux alimentaires, sacs en tissus, boites hermétiques… Nous sommes souvent mieux équipés que nous le pensons ! 


Ensuite, il suffit de se lancer par étape, et de se concentrer sur la notion de plaisir ! Au marché, à la boulangerie, et dans de plus en plus de supermarchés il est possible de favoriser le vrac. Tout le travail de fond va consister à se créer de nouvelles habitudes de consommation, de nouveaux repères quant aux acteurs locaux qui jouent le jeu du vrac et encouragent volontiers la démarche. La cartographie des acteurs sur le territoire (+lien) permet d’en identifier une partie. À ce propos, n’hésitez pas à nous soumettre tout commerçant ou même restaurateur/producteur/acteur qui joue le jeu du vrac et de la consigne afin que la cartographie soit étoffée. 

Très rapidement, les bénéfices de l’achat en vrac se constatent : acheter en vrac, c’est acheter en quantité modérée, en fonction de ses besoins. C’est aussi se délecter de produits souvent plus sains, non transformés, locaux et de saison car les enseignes qui jouent le jeu du vrac sont souvent engagées dans une démarche plus globale du « mieux consommer ». C’est acheter des produits non emballés, et se sentir moins criblé de messages marketing, être plus libre de son achat. Et enfin, acheter en vrac, c’est réaliser des économies, à condition de s’approvisionner dans des magasins spécialisés dans le vrac, ou de bien analyser les prix des produits au kilo. 


Le vrac aurait donc un bel avenir devant lui, à nuancer toutefois car la pandémie contribue à son ralentissement. Mais ce qui pourrait vraiment changer la donne, c'est le projet de loi Climat et Résilience : tous les commerces de plus de 400 m² devront consacrer 20% de leur surface au vrac d'ici 2030. S'il est validé, les chiffres pourraient augmenter rapidement. Surtout si la demande des consommateurs évolue elle aussi ; c’est ici que chacun a un rôle à jouer ! 


  
En résumé  : les 10 étapes à retenir pour consommer en vrac  :

1 : Je repère les endroits me permettant d’acheter des produits en vrac  
2 : J’établis une liste de courses avec les produits et les quantités dont j’ai besoin 
3 : Je m’équipe de contenants propres et adaptés 
4 : Je pèse mes contenants vides en magasin  
5 : Je me sers en quantité nécessaire  
6 : Je referme les couvercles des bacs et bocaux et je remets les ustensiles de service en place  
7 : À la maison je reconditionne mes produits des sachets dans des hermétiques
8 : Je conserve mes produits à l’abri de la chaleur et de l’humidité (et de la lumière)  
9 : Je lave régulièrement mes contenants  
Et 10 : Je suis fier de tout ce que je réalise déjà, et j’en parle autour de moi pour faire évoluer les mentalités !