Trier quand on vit en appartement, c’est vraiment possible ?

Au quotidien, trier semble être un geste assimilé puisqu’en 2022, 2 Français sur 3 trient tous les jours*. Pourtant, certains émettent des réticences sur les détails organisationnels et logistiques de leur cuisine. En effet, comment devenir un expert du tri quand son logement est équipé d’une cuisine de 10m2, plutôt qu’en maison avec des bacs de tri sélectif à deux pas de la porte d’entrée ? Faisons un point sur les freins qui peuvent se confronter aux gestes de tri. Ou plutôt les préjugés… !

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Pour répondre aux différentes interrogations, nous avons rencontré Katalin K., qui habite en appartement sur la commune de Saint-Prix. Sa résidence est équipée en bornes enterrées, et ne possède pas de site de compostage collectif. Ne lui en déplaise, elle s’est lancée à travers le défi Familles Zéro Déchet dans le lombricompostage ! Car selon elle, il suffit de regarder le type de déchets que l’on produit et comment y remédier. Passionnée de cuisine, mais aussi pour réduire sa production d’emballages et connaître la provenance du contenu de ses assiettes, elle achète ses fruits et légumes au marché, en apportant ses contenants. Cela réduit ainsi considérablement ses emballages ! Elle descend ainsi moins souvent les poubelles, et c’est agréable ainsi.

Et si exceptionnellement elle produit plus de déchets, elle les descendra plus régulièrement. « C’est une question de bon sens, chacun fait sa part, un peu comme l’effet colibri. et Quand il s’agit du tri, je me renseigne si jamais j’ai des doutes sur le déchet à trier, pour ensuite déposer dans les bons bacs.» Selon elle, tous ces gestes sont naturellement ancrés dans son quotidien. 

Ceux qui pensent que le tri prend de la place…

Une fois qu’elle a analysé le type de déchets  qu'il lui reste , elle a réalisé que grâce au lombricompostage, sa poubelle d’ordures ménagères était considérablement réduite. Alors sa poubelle la plus volumineuse est dorénavant celle des emballages ! 

Et à tous ceux qui doutent sur cet aspect de « place », il suffit d’examiner sa production de déchets en termes de volume… que les déchets soient jetés dans une ou deux poubelles, le volume sera identique,  non ? Et comme le tri a le vent en poupe, il est commun de trouver de plus en plus de solutions ergonomiques dans les magasins d’aménagement d'intérieur, ou de tutos  pour réaliser soi-même des solutions de tri adaptées à son intérieur.

Ceux qui pensent tout bas « mon voisin ne le fait pas »

Certains précisent leur crainte par le fait que le mauvais tri du voisin va « souiller, biaiser » le bac ou la borne du collectif. Il faut savoir que cette légende urbaine est fausse, puisque l’ensemble des bacs et bornes est collecté puis trié en centre de tri… ainsi, les erreurs de tri de vos voisins (bouh !) n’impacteront pas la revalorisation matière de vos gestes de tri. Ce dernier argument ne peut donc pas être reçu ! 


De son côté, Katalin espère que la sensibilisation et la pédagogie vont progressivement unir les bonnes volontés de chacun. Car les enjeux climatiques ne sont plus à prendre à la légère, et c’est grâce à une multitude de petits gestes que les choses avancent… collectivement. L’heure serait donc à la valorisation des bonnes actions plutôt que de pointer là ou ça fait mal… Le verre à moitié plein plutôt qu’à moitié vide finalement !

*(chiffre 2022 CITEO)