Fanny Moritz

Sur la photo, un bocal, celui de Béa Johnson : il contient ses déchets sur une année. Utopie ?
Fanny a du mal à y croire... Alors elle se renseigne, et dévore le livre rédigé par Béa Johnson. Elle en fait son objectif de vie. Une nouvelle page s’écrit alors.

Qui êtes-vous ?

Je m’appelle Fanny Moritz, et après huit années passées en Asie et sept ans de vie presque zéro déchet, j’ai à coeur de partager ce quotidien qui m’anime.
Vivre de façon minimaliste, en réduisant au maximum mon empreinte carbone, dans une tiny house que je construis actuellement et qui correspond pleinement à mon mode de vie et à mes aspirations.

Comment se lancer dans le zéro déchet ?

En premier lieu, je dirais qu’il ne faut pas se jeter corps et âme dans le zéro déchet. Il faut tout d’abord prendre le
temps d’analyser son mode de vie. Faire le point, de façon très honnête, de ce que l’on consomme, d’où viennent nos propres déchets. Une fois cette analyse opérée, il faut y aller progressivement.

Quand on se lance, on voit vite des déchets partout autour de nous, il ne faut surtout pas se mettre la pression ! On ne va pas pouvoir s’attaquer à tous les pans de son quotidien, il faut être prêt à s’armer de patience.
Il est nécessaire d’y aller par étape , sans pression et avec du plaisir, sinon cela peut être décourageant et ce n’est pas l’objectif.

Lorsque j’habitais en Asie, j’allais souvent manger au restaurant car c’était culturel, et je m’appropriais d’autant plus la culture locale.En revenant en France et habitant actuellement à la campagne, c’est encore aujourd’hui un challenge, car il faut parfois faire plusieurs kilomètres avant de trouver un point de vente, et tous ne proposent pas le vrac !

Donc je m’adapte, je cherche et je me perfectionne chaque jour un peu plus. Et finalement c’est ça aussi qui est stimulant.

Quel serait le meilleur conseil à donner à quelqu’un qui souhaite se lancer ?

Je lui dirais d’y aller par étape, de façon positive. Quand on se lance dans ce choix de vie, il faut savoir s’adapter, être
curieux et persévérant. Ce n’est pas compliqué en soit, aujourd’hui, tout se trouve sur internet, les tutos, les recettes, les sites de seconde main. Mais il ne faut pas se décourager lorsqu’une alternative ne fonctionne pas. Il faut essayer, encore et encore jusqu’à trouver celle qui nous convient le mieux. C’est un challenge de chaque instant ! Une fois qu’on a trouvé l’alternative qui nous convient, c’est un plaisir et cette notion doit rester ancrée dans notre quotidien.