Rencontre avec Maïlys Kermarrec, Chargée de mission compostage
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De bibliothécaire à guide composteur
Mon parcours initial n’a rien à voir avec ce que je fais actuellement. Après l’obtention d’un DUT « Métiers du livre », j’ai travaillé en tant que bibliothécaire. Au bout de 7 ans d’exercice, j’ai voulu changer de domaine. J’avais envie de m’impliquer dans tout ce qui concerne l’écologie mais c’était difficilement compatible avec ma formation.
Dans le cadre de ma participation à un défi « Famille Zéro Déchet », j’ai assisté à un atelier sur le compostage animé par un maître-composteur. Je n’avais jamais entendu parler de ce métier et j’ai trouvé ça incroyable ! Cette personne m’a beaucoup inspirée. Je me suis renseignée et j’ai effectué une formation pour devenir guide-composteur, c’était passionnant. Pouvoir transformer les choses que l’on jette en matière fertile, c’est presque magique ! J’avais trouvé le domaine dans lequel je voulais travailler.
Le descriptif du poste de Chargée de mission compostage proposé au Syndicat Emeraude m’a tout de suite plu. Je suis allée sur le site Internet : tout le monde avait l’air souriant, ça m’a donné envie de postuler ! L’entretien que j’ai passé était à la fois professionnel et chaleureux, les missions correspondaient parfaitement à l’idée que je me faisais du métier et je me suis dit que je pouvais les réaliser.
De missions articulées autour du compostage individuel et collectif
Mes missions comportent une partie administrative : je m’occupe de la gestion des stocks des composteurs. Il faut faire en sorte d’en avoir en quantité suffisante, mais pas trop, car il faut pouvoir les stocker.
Je m’occupe également de la vente de composteurs individuels à destination des particuliers,
J’organise et j’anime des formations au compostage à destination des habitants au sein des locaux du Syndicat.
J’interviens sur le compostage partagé, c’est-à-dire le compostage au sein des résidences. J’assure la livraison des composteurs. Je fais toujours en sorte d’optimiser mes déplacements alors j’essaie de ne rien oublier quand j’effectue une livraison. Une fois que les composteurs sont installés, je vais sur place animer des formations pour les résidents.
Le pôle gestion des biodéchets travaille sur la mise en place composteurs de quartier, sur ce point, je suis encore en observation. Ce sont des projets conséquents et passionnants.
J’ai également pour mission de travailler sur la création d’un réseau des référents de sites de compostage sur le territoire. Je trouve ça intéressant de montrer aux gens qu’ils ne sont pas seuls dans leur démarche. L’objectif du Syndicat Emeraude est d’essayer de créer un lien entre toutes les personnes qui ont des valeurs communes. En se sentant connectées à et animées par le même projet, elles se rendent compte qu’elles ne sont pas seules. C’est plus motivant.
Pour finir, j’interviens au niveau des écoles : l’objectif est d’équiper en composteurs 100% des écoles du territoire, c’est un peu le même principe que les composteurs partagés. Les composteurs sont mis à disposition gratuitement pour les écoles, dans la mesure où l’école a un projet pédagogique lié à l’environnement ou à la réduction des déchets.
Sur le terrain…
Ce qui me plaît c’est d’animer des formations, d’avoir des échanges avec les gens, de transmettre et de répondre aux questions. Je me suis habituée à parler devant des groupes de personnes. J’ai appris à m’adapter aux différentes situations, parfois inattendues, que je rencontre lorsque j’anime des ateliers.
J’aime me déplacer, ça me permet de mieux comprendre le territoire que gère le Syndicat, de voir les particularités des différentes communes, des quartiers. J’élabore des stratégies pour développer le compostage. Il faut se mettre à la place des gens pour comprendre ce qui peut les bloquer, comment on peut faire pour leur proposer des choses qui soient pratiques.